Point d’étape sur la mise en œuvre de la réforme
des rythmes scolaires
Mairie du XVIIe arrondissement, jeudi 10 octobre
2013
La Peep-Joufrroy-Saussure vous propose un
compte-rendu :
Etaient présents :
Brigitte Kuster, Maire du 17ème
arrondissement de Paris
Hervé Benessiano, 1er Adjoint au Maire du
17ème
Jeannine d’Orlando, Adjoint au Maire chargée des
Affaires scolaires
Isabelle Souron, Inspectrice de l’Éducation
nationale (circonscription Paris 17A)
Cécile Fougère-Cazalé, Directrice
de cabinet de Colombe Brossel (chargée de la Vie scolaire et de la réussite
éducative, en charge de mise en place de la réforme des rythmes scolaires à
Paris)
Deux représentants de la DASCO (Direction
des Affaires scolaires) dont un responsable de CAS (Circonscription des
Affaires Scolaires) des 16e et 17e arrondissement de
Paris
D’autres personnes politiques du 17ème
étaient présentes mais assises parmi le public.
La
réunion, à l’initiative de madame Kuster, avait pour but de convier les
différentes personnes concernées par la mise en œuvre de la réforme des rythmes
scolaires dans notre arrondissement : les directrices et directeurs
d’écoles maternelles et élémentaires et les parents d’élèves pour écouter les
premiers constats après un peu plus d’un mois de vie dans les écoles primaires.
Madame
Kuster accueille les participants et décide de laisser le micro au public afin
de pouvoir rentrer dans le vif du sujet rapidement. Madame Kuster précise qu’un
comité de suivi parisien aura lieu le 16 octobre prochain et qu’une audience
auprès du maire de Paris a été demandée par les 8 maires d’opposition.
- Les parents comme les
directeurs ne se positionnent pas (plus) sur un débat pour ou contre la réforme
des rythmes scolaires mais clairement pour ajuster au mieux les nouveaux
rythmes de vie des enfants.
- A une exception près, la mise
en place de cette réforme a bénéficié d’un travail commun entre
directeurs/trices et REV (Responsable Educatif Ville), cette bonne entente et
communication a été rappelée par l’inspectrice de l’Éducation nationale et la
plupart des parents.
- Le premier et principal
constat dont les directeurs et les parents d’élèves témoignent est la très grande
fatigue des enfants dès ce début d’année et ce dès le jeudi après-midi.
- Un directeur d’école
maternelle témoigne du mal être des ses ASEM (changement fonction avec la prise
en charge des activités seules avec un groupe d’enfant) ; Réponse de la DASCO :
les ASEM ont eu une formation le mercredi avant la rentrée et un plan de formation
est prévu tout au long de cette année scolaire et les suivantes pour les ASEM.
- Des parents font remonter le
manque de formation des animateurs.
- Mme Kuster fait part de son interrogation
sur le fait que certaines associations du 17ème implantées depuis longtemps
n’aient pas été retenues dans les appels à projet alors que d’autres,
inconnues, ont été sélectionnées par la Ville de Paris et ont de grosses
difficultés à recruter des animateurs. Cette question sera évoquée lors de
l’audience auprès du Maire de Paris.
- Les parents constatent une
grande disparité dans les propositions d’ateliers. Les activités proposées aux
maternelles sont généralement proches d’activités de garderie. Pour les
élémentaires certains échos sont très positifs, d’autres moins. La question du
coût des ateliers dispensés par les associations extérieures (et à long terme
de leur maintien) est posée.
- Les parents et les directeurs
font remonter de gros problème d’absence de matériels (fournitures) pour faire
les activités périscolaires menées par la Ville de Paris. Le représentant de la
DASCO confirme que les commandes n’on pu être honorées. 1000€ viennent d’être accordés
à chaque école en attendant l’arrivée des commandes de matériel pour les
activités pour que les REV passent leurs commandes et que les activités
puissent démarrer.
- Plusieurs parents et
directeurs témoignent de la fatigue, de la confusion dans le temps et dans
l’espace pour les plus jeunes. Les maternelles sont déboussolés par ce nouvel
emploi du temps. La directrice de cabinet de Colombe Brossel concède:
« pour les plus petits, c’est plus compliqué ». Elle annonce la mise
en place d’une évaluation (pour les écoles maternelles) par un cabinet
extérieur, celui-ci devrait donner une réponse avant le 31/12/13.
- Beaucoup de témoignages concernant
le grand nombre d’enfants par animateur. Pour mémoire : Activité
périscolaire : 1 animateur / 14 enfants en maternelle et 1
animateur / 18 enfants en élémentaire
Centre de loisirs (mercredi
après-midi et vacances scolaires) : 1 / 8 (maternelle) et 1 / 12 (élémentaire).
Les parents ne comprennent pas une telle différence qui ne semble pas
justifiée.
- Ce problème prend des
proportions alarmantes puisque le recrutement d’animateurs semble avoir été
difficile, tant pour la Ville de Paris que pour les associations. La
conséquence directe est un problème de non remplacement en cas d’absence
(record à l’école élémentaire Saussure : 1 animateur pour 47 enfants).
- Beaucoup de parents
regrettent la manque d’information et de communication entre les animateurs de
ces temps périscolaires et les familles. Certains demandent la mise en place
d’un carnet de liaison ou d’un moyen de communiquer sur les activités que font
nos enfants.
- Des parents évoquent le temps de trajet important entre l’école
élémentaire et certains ateliers « externalisés » dans les locaux
d’association (50 mn de trajet pour 30 mn d’atelier) alors que d’autres écoles
plus proches et dont les locaux sont plus petits n’ont pas accès aux locaux
associatifs. L’attribution des ateliers associatifs ne semble malheureusement
pas toujours avoir pris en compte les distances à parcourir avec les enfants.
- L’appel n’est pas fait lors des ateliers périscolaires. Les problèmes
de sécurité (et de responsabilité) sont évoqués.
La réunion se termine à 20h35. Madame Kuster remercie les participants
et invite les directrices et les directeurs à faire remonter les constats,
questions et autres informations lors des conseils d’école.